Lorsqu’on transforme des ingrédients locaux voire ultra-locaux (provenant des communes avoisinantes), un tissu d’interactions très fort se crée. Lorsque les producteurs sont de petites structures, alors c’est une véritable entraide face aux aléas.
Pour le dire par un exemple : « si j’achète du beurre à un grossiste, lorsqu’un producteur fait défaut, je vais chercher un autre approvisionnement, sans m’inquiéter de savoir d’où venait le problème. Mais si j’achète mon beurre à une ferme voisine, avec qui j’ai un contact régulier et sincère, s’il y a pénurie, alors je vais tout faire pour la soutenir, l’aider à se sortir de l’ornière, et faire perdurer le lien ».
Cette situation s’est déjà produite avec la farine (trésorerie pour l’agriculteur qui a fait réparer son moulin en urgence), les œufs (engagement à continuer à travailler ensemble suite à l’incendie de l’exploitation), mais peut s’appliquer à la majorité de nos ingrédients : herbes aromatiques, noix, bleu du Vercors, beurre, agrumes confits… Si une production trébuche, on peut se relever mutuellement ! Nous travaillons d’ailleurs à rendre plus locaux les derniers ingrédients qui résistent, comme les fruits secs.
Quand nous entendons le slogan « bio et local, c’est l’idéal », cela a une résonance toute particulière à nos oreilles.